Comment faire en sorte que les femmes vulnérables soient logées ? Un soutien exhaustif est essentiel
Why It Matters
La collaboration entre les organismes sans but lucratif et les fondations est essentielle au maintien et à l’expansion des services essentiels au Canada. Ces services changent souvent des vies et favorisent directement le développement de collectivités plus fortes et plus résilientes.

Le présent article a été réalisé dans le cadre du partenariat entre Future of Good et RBC. Nous sommes fiers d’appuyer une grande diversité d’initiatives communautaires par des dons, des investissements dans la collectivité et le travail bénévole de nos employés. Pour en savoir plus, allez à rbc.com/gensetplanete. Consultez les normes et pratiques éditoriales de Future of Good ici.
Lia Grimanis n’avait pas vraiment en tête de fonder un organisme sans but lucratif d’envergure nationale. C’est son expérience vécue qui a donné l’impulsion initiale à l’organisme Up With Women, et qui demeure le moteur qui le propulse.
«La raison d’être de cet organisme est vraiment profonde», affirme Mme Grimanis.
«J’ai fui la violence et je me suis retrouvée périodiquement sans abri, entre 16 et 19 ans.»
Des années plus tard, elle a créé Up With Women afin d’aider les femmes en situation d’itinérance et à risque ainsi que les personnes de diverses identités de genre à trouver une voie pour sortir de la pauvreté. Exactement le type de soutien qu’elle aurait souhaité avoir lorsqu’elle était adolescente.
«Parfois, on se retrouve derrière des portes verrouillées avec les mauvaises personnes, c’est ce qui m’est arrivé. Quand j’ai abouti dans un refuge, j’étais vraiment en pièces.»
Des statistiques sur le Réseau national des femmes pour le logement et la fin de l’itinérance montrent que les femmes sont plus exposées à l’« itinérance cachée », et qu’elles épuisent toutes les ressources informelles avant d’avoir recours aux services officiels.
S’inspirant d’une expérience de près d’une décennie d’efforts pour retrouver la stabilité, Mme Grimanis s’est fait une promesse d’aider les autres femmes à rebâtir leur vie, et à le faire plus rapidement qu’elle-même y est parvenue.
Survivre au début
Le lancement de son organisme sans but lucratif s’est accompagné de défis de taille, notamment lorsqu’elle a dû faire face à une faillite personnelle pour la survie de l’organisme.
«C’est incroyablement difficile, car les donateurs au Canada ont tendance à investir dans des valeurs sûres. Ils veulent vraiment collaborer avec des marques qu’ils connaissent», indique-t-elle.
Dans cet ordre d’idée, elle reconnaît que RBC Fondation, l’un de ses partenaires fondateurs, a cru dès le départ en sa mission et a participé activement au soutien de son organisme.
«RBC Fondation a été sans l’ombre d’un doute l’une des organisations responsables de la survie de Up With Women.»
Ce type de soutien est essentiel dans un secteur qui a toujours manqué de ressources adéquates.
«Les programmes d’aide aux personnes en situation d’itinérance qui visent une clientèle particulière font souvent l’objet d’un sous-financement extrême », souligne Khulud Baig du Réseau national des femmes pour le logement et la fin de l’itinérance.
Cette collaboration reflète un engagement à long terme, accompagné d’un soutien qui va bien au-delà des contributions financières.
D’ailleurs, Mme Grimanis nous raconte que des membres de RBC Fondation siègent au conseil d’administration de Up With Women.
«Ils se sont engagés à fond, explique-t-elle. Il ne s’agit pas seulement de peindre des murs et de remplir des enveloppes. Il y a des gens à RBC qui sont titulaires d’une maîtrise en administration des affaires et qui ont une expertise en droit et en comptabilité. C’est formidable de faire profiter de cette expertise à nos clients.»
L’organisme de Mme Grimanis est l’un des nombreux organismes axés sur les femmes qui comptent sur l’engagement de RBC Fondation à offrir des occasions de prospérité plus inclusives dans nos collectivités.
Une détérioration des relations menant à une perte de logement
Partout au Canada, des organismes s’attaquent aux problèmes complexes que posent la pauvreté, l’itinérance et la violence fondée sur le sexe avec le soutien financier d’organisation comme RBC Fondation, ce qui contribue à renforcer leur incidence.
La plupart des femmes perdent leur logement en raison d’une rupture amoureuse, raconte Amanda Arella, directrice nationale, Politiques publiques, plaidoyer et communications stratégiques à YWCA Canada.
En réponse, le YWCA a annoncé le lancement du programme Housing Heals, qui devrait avoir lieu cet automne avec l’aide de RBC Fondation.
«Le programme Housing Heals vise à établir un contact réel avec les survivantes et à les aider à passer du refuge d’urgence à un logement à long terme plus stable », décrit Mme Arella.
Selon Mme Baig, un logement stable est une condition essentielle à la concrétisation d’un changement à long terme.
«Les gens ont besoin d’un minimum de stabilité dans une unité d’habitation permanente, explique Mme Baig. Il est ensuite possible de leur offrir du soutien et de paver la voie à la réhabilitation.»
Une personne victime de violence conjugale sur cinq qui continue de vivre dans un refuge temporaire revient à son agresseur, habituellement à cause d’un coût de logement inabordable ou d’un manque de soutien financier et social, selon Mme Arella.
«Nous considérons que le programme Housing Heals et le soutien apporté par RBC Fondation sont une intervention essentielle pour briser le cycle de la violence», relate Mme Arella.
Le programme met aussi les survivantes en relation avec des membres du personnel qui leur offrent un soutien complet et personnalisé, a-t-elle précisé.
«Ce type d’intervention est essentiel à la création d’une sécurité et d’une indépendance durables, deux éléments essentiels, selon nous, pour faire progresser l’équité entre les sexes.»
Le YWCA est l’un des plus importants fournisseurs de refuges et de logements abordables pour les femmes au Canada.
«La crise actuelle du logement touche un peu différemment les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre. Il est important d’être réceptif à ces réalités», conclut Mme Arella.
Les répercussions sur les immigrantes
Le lien entre l’itinérance et la violence familiale peut être encore plus étroit pour les Canadiennes nouvellement arrivées.
C’est l’une des raisons pour lesquelles RBC Fondation appuie des organismes comme Sakeenah Canada, qui œuvrent sur les volets que sont l’aide au logement, la sécurité et le soutien adapté à la culture des nouvelles arrivantes.
Selon Maryam Hikmat, directrice des subventions et des fondations à Sakeenah Canada, bon nombre d’immigrantes arrivent sans avoir une bonne idée des systèmes qui les protègent.
«Les nouvelles arrivantes au Canada ne comprennent pas toutes leurs droits, raconte Mme Hikmat. Elles ne se sentent pas à l’aise de contacter les services policiers. Elles pensent peut-être se retrouver dans une situation difficile.»
Sakeenah offre des lieux sécuritaires et des services exhaustifs aux femmes et aux familles qui fuient la violence, l’itinérance ou la pauvreté.
L’organisme s’attaque à l’itinérance en traitant les traumatismes et les obstacles qui l’accompagnent souvent, en particulier pour les femmes immigrantes, afin de créer un changement durable.
Il propose les services de travailleurs de dossiers à distance dans les collectivités où les services sociaux ne sont pas facilement accessibles, un marché d’alimentation, des thérapies de santé mentale, et des programmes pour enfants et jeunes. Il s’agit du plus important fournisseur musulman de services aux familles d’accueil autorisé en Amérique du Nord.
«Quatre-vingt-dix pour cent de nos clientes réussissent à ne pas retomber dans leur situation initiale après avoir profité de nos services. Ce résultat est exceptionnel par rapport aux statistiques qui montrent qu’une femme sur cinq retourne vers son agresseur », explique Mme Hikmat.
Grâce au soutien de RBC Fondation, l’organisme a pu augmenter sa capacité d’hébergement et offrir davantage de ressources essentielles pour les femmes et les enfants vulnérables.
«C’est vraiment incroyable. Dans nos plus grands refuges, à Toronto et Brampton, nous avons pu héberger entre 10 et 20 femmes et enfants à la fois. L’aide que RBC Fondation nous apporte est vraiment très déterminante.»
Pour Mme Hikmat, le soutien va au-delà du financement :
«RBC Fondation organise des activités de bénévolat avec nous et rencontre nos clientes pour prendre connaissance des situations qu’elles vivent. C’est vraiment génial.
«Cela crée vraiment un lien personnel, ce qui est impossible avec un appel ou un rapport.»
En savoir plus sur l’approche de RBC et RBC Fondation en matière d’investissements communautaires pour bâtir des collectivités plus fortes et plus inclusives.
Publication LinkedIn à partager dans la foulée de la publication de Future of Good : L’insécurité en matière de logement et la violence fondée sur le sexe demeurent des enjeux sociétaux. Découvrez comment des organismes qui bénéficient du soutien de partenaires comme RBC Fondation relèvent ces défis.