Semer des solutions : une approche innovante pour lutter contre l’insécurité alimentaire au Canada

La Mission d’Ottawa a établi un partenariat avec Growcer pour explorer un moyen créatif de s’attaquer à l’insécurité alimentaire, avec l’aide de RBC.

Why It Matters

Dans un contexte où le coût de la vie augmente et où les droits de douane affectent les chaînes logistiques, il est de plus en plus important de garantir un accès fiable à de la nourriture.

Le présent article a été réalisé dans le cadre du partenariat collaboratif entre Future of Good et RBC. RBC, RBC Fondation® et RBC Fondation – É.-U. sont fiers d’appuyer une grande diversité d’initiatives communautaires par des dons, des investissements dans la collectivité et le travail bénévole de leurs employés. Pour en savoir plus, allez à rbc.com/lesgensetlaplanete. Consultez les normes et pratiques éditoriales de Future of Good ici.

Grâce au financement de RBC, Growcer contribue à lutter contre l’insécurité alimentaire en collaborant avec les banques alimentaires pour qu’elles cultivent leurs propres aliments.

 

L’insécurité alimentaire est un problème grandissant, mais une solution est également en train de germer.

Pour La Mission d’Ottawa, cette solution consiste à collaborer avec une entreprise située dans son propre jardin. 

L’OSBL a mis sur pied un programme de camions repas durant la pandémie de COVID-19 pour distribuer des repas gratuits et des produits alimentaires aux personnes qui étaient en situation d’isolement. 

« C’était au tout début de la pandémie, lorsque les programmes de banques alimentaires dans les sous-sols d’église et les centres communautaires ont été abandonnés, et que les aînés avaient peur de prendre l’autobus », se souvient Peter Tilley, chef de la direction, La Mission d’Ottawa.

La demande de repas livrés à domicile a ensuite rapidement augmenté.

« Au cours des six premiers mois, le nombre d’arrêts est passé de cinq à 19, si bien que la deuxième année, nous en étions à 38 », explique M. Tilley. « Les conseillers municipaux, les centres communautaires et les aînés nous appelaient pour nous demander si nous pouvions passer à tel ou tel endroit le mardi ou le mercredi. »

Cinq ans plus tard, l’OSBL a acheté deux nouveaux camions repas pour poursuivre le programme, qui livre plus de 10 000 repas chaque semaine dans 40 quartiers différents. Le succès de ce programme innovant a amené M. Tilley à se questionner : comment répondre à la demande croissante d’aliments frais pour la distribution des repas ? 

« Ce programme nous coûte 900 000 $ par an en charges d’exploitation, mais nous le maintenons parce que nous ne pouvons pas faire autrement. Les gens de ces collectivités démunies n’auraient pas de quoi se nourrir, sinon », déplore-t-il.

C’est là que RBC est intervenue pour apporter un soutien financier. 

Produire des aliments frais 

RBC a contribué à financer une solution avant-gardiste en collaboration avec une entreprise d’Ottawa, Growcer, dont l’objectif est de créer un changement à long terme en améliorant l’accès à des aliments frais.

Growcer construit des fermes modulaires, ce qui permet de cultiver des produits frais même dans certains des climats les plus difficiles du Canada. L’entreprise compte maintenant des fermes modulaires dans plus de 125 collectivités canadiennes.

« Il y a cinq ans, nous exercions nos activités exclusivement dans les collectivités éloignées et les communautés autochtones », raconte Florent Schmahl, chef du personnel, Growcer. « Malheureusement, l’inflation alimentaire en particulier est maintenant un problème. Pour nous, il s’agit de travailler avec des organisations qui disposent déjà d’un modèle efficace et éprouvé pour venir en aide aux personnes issues de milieux défavorisés. »

RBC a accordé une subvention de 1,5 million de dollars à Growcer afin de soutenir les collectivités canadiennes et de favoriser leur accès à des produits alimentaires frais, nutritifs et sains. 

Une partie de ce financement est destinée à La Mission d’Ottawa et permettra à l’OSBL de fournir davantage de produits alimentaires issus de l’agriculture durable et de cultiver ses propres aliments, en plus de créer des occasions de formation.

« RBC est une entreprise qui joint le geste à la parole lorsqu’il s’agit d’offrir du soutien aux organismes de bienfaisance et de s’attaquer aux problèmes d’insécurité alimentaire », affirme M. Tilley.

RBC, RBC Fondation® et RBC Fondation – É.-U. se sont engagées à verser 10 millions de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire en finançant des solutions d’accessibilité, comme celle de La Mission d’Ottawa.

« Il a fallu que nous nous adressions à un conseil d’administration pour dire que oui, en ces temps difficiles, nous recommandions la mise sur pied d’un nouveau programme qui apporterait la durabilité et la capacité dont nous avons besoin. Mais cela a un coût, et le fait que RBC se soit portée volontaire pour nous aider à en couvrir une partie, ça signifie beaucoup pour nous » souligne M. Tilley.

« Un soutien de cette envergure, ça a des retombées immenses. Ça nous donne la confiance nécessaire pour aller de l’avant avec des projets. »

Selon Florent Schmahl, chef du personnel, Growcer, La Mission d’Ottawa pourra réduire ses coûts en cultivant ses propres aliments frais. (Growcer/Photo soumise)

Les légumes-feuilles, comme le chou frisé, les épinards, la laitue et les fines herbes, seront cultivés dans la ferme modulaire. Par le passé, 90 % de la laitue utilisée à La Mission d’Ottawa provenait des États-Unis.

« La qualité et le prix de ces produits étaient très volatils, ce qui compliquait l’estimation des coûts et du budget d’exploitation », explique M. Schmahl. « La Mission d’Ottawa voulait avoir un système d’approvisionnement plus sécuritaire pour les aliments périssables qu’elle servait à ses membres. »

Selon Banques alimentaires Canada, cette approche innovante est la voie à suivre.

« Les banques alimentaires sont probablement les organisations les plus créatives qui soient », affirme Erin Filey-Wronecki, cheffe du développement et des partenariats, Banques alimentaires Canada.

« Si vous présentez un problème à une banque alimentaire, elle trouvera une solution. Le défi, bien sûr, c’est que les problèmes auxquels elles sont confrontées sont aujourd’hui beaucoup plus importants que jamais ».

Selon Statistique Canada, un Canadien sur quatre vit de l’insécurité alimentaire. Selon un autre rapport de Banques alimentaires Canada, en mars 2024, les banques alimentaires canadiennes ont enregistré plus de deux millions de visites, soit une augmentation de 90 % en cinq ans.

Peter Tilley, chef de la direction, La Mission d’Ottawa, avec les conseillers municipaux David Hill et Marty Carr dans la salle à manger de La Mission. (La Mission d’Ottawa/photo fournie)

« Les investissements dans la collectivité par des fondations locales, comme RBC Fondation, représentent l’avenir du financement durable », soutient Mme Filey-Wronecki. 

« Avec l’aide de fondations comme RBC Fondation et d’autres partenaires d’investissements dans la collectivité, nous pouvons bâtir un pays et un système où les personnes qui ont besoin d’aide reçoivent l’aide dont elles ont besoin et où le nombre de personnes qui en ont besoin est réduit ».

L’avenir de l’agriculture

La ferme modulaire de La Mission d’Ottawa donne également aux clients l’occasion d’acquérir de nouvelles aptitudes. 

« Le fait de pouvoir non seulement fournir aux gens des légumes frais, hypernutritifs et de haute qualité, mais aussi de développer leurs aptitudes et de les former, ça facilite leur embauche dans le secteur agricole », explique M. Schmahl.

Les clients aideront à cultiver et à récolter les légumes.

« Le Canada a un besoin criant de nouveaux agriculteurs », soutient-il.

RBC Fondation a récemment investi 8 millions de dollars dans l’agriculture durable, ce qui témoigne de son engagement envers l’avenir de l’agriculture canadienne.

Selon un rapport de RBC, d’ici 2033, 40 % des agriculteurs canadiens prendront leur retraite, ce qui marquera un tournant majeur pour la main-d’œuvre du secteur agricole au pays. 

« L’âge moyen des agriculteurs au Canada est de 57 ans, et très peu disposent de suffisamment de terres », déplore M. Schmahl. 

« Nous avons besoin de davantage de personnes dotées de compétences agricoles pour pouvoir continuer à produire des aliments pour nous-mêmes et pour nos collectivités », ajoute-t-il.

RBC a récemment publié un rapport de recherche sur la question intitulé : Alimenter la crise : l’incidence des droits de douane sur l’insécurité alimentaire

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  • Abigail Turner is an award-nominated journalist who began her career in broadcast journalism. She worked primarily as a video journalist in Winnipeg before moving to Vancouver. Turner has taken on various roles in her career, including anchor and producer, while working in major outlets, including Global News and CTV News. She recently became the Special Projects Reporter at Future of Good.

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